Pour toi mon amour [ PV: elle se reconnaitra ;) ]

Sarah était assise sur le sable chaud. Elle avait enlevé ses chaussures et avait enfoncé ses pieds dans le sable. Cela faisait bien deux trois heures qu'elle était ici à attendre. Mais attendre quoi? Elle meme elle ne le savait pas. Son coeur était lourd, vide, creux... Peut etre attendait-elle que quelqu'un arrive, qu'elle fasse une rencontre. Au moins une seule qui pourrait la sortir de cette profonde tristesse dans laquelle elle vit.

" Merde... " dit elle dans un long soupir et d'une maniere nonchalante...

La demoiselle sortit un paquet de marlboro de sa poche. Elle en tira une cigarette et l'alluma à l'aide de son zippo. Sarah avait l'impression que le monde tournait trop vite alors qu'elle n'avançait pas. Elle restait toujours à la meme place, elle stagnait, elle souffrait...
Ce vide profond, cette douleur intense dans le creux de l'estomac, sa gorge seche... Elle en avait assez... A quand remontait le temps où l'on avait entendu son rire resonner?

BOUM

Sarah se laissa tomber sur le sol pour regarder le ciel clair. Il faisait beau aujourdhui, elle ne pouvait supporter que le ciel soit si beau alors que dans son coeur il faisait si sombre...
Elle fuma machinalement, meme plus pour deguster sa cigarette, simplement pour se détruire les poumons peu à peu, simplement pour se tuer tout doucement...

Encore une autre promenade sans but, se rendant où ses pas lui dictaient d’aller. Il y avait déjà un moment de cela qu’elle ne savait plus trop vers où elle allait donc elle n’y accordait plus réellement d’importance. Tant que ses poumons se remplissaient d’air frais c’était signe qu’elle allait dans la bonne direction. Elle n’avait pas vu qui que ce soit depuis un moment déjà. Les alentours semblaient si déserts, sans une trace de vie. Ce n’était pas qu’elle se plaignait de la tranquillité de ses promenades. Au contraire, elles étaient au combien apaisantes et appréciées. Et pourtant, un peu de compagnie ne fait pas de tord. À être trop entouré on souhaite la solitude et à être trop seul on cherche la compagnie. Ou du moins, voilà ce qu’il en était pour sa part.

Elle arriva finalement à un endroit où elle n’avait jamais mis les pieds. Le ciel était d’un bleu étonnant, pas une seule trace de nuage. "Il faudra que j’attende pour m’amuser à trouver ce à quoi ils ressemblent dans ce cas" songea-t-elle avec un mince sourire aux lèvres. La main en visière par-dessus ses yeux, elle observa le calme remous des eaux. Une journée qu’elle qualifierait de parfaite, avec un peu de compagnie. Elle retira lentement ses chaussures ainsi que ses chaussettes, laissant lentement ses pieds s’enfoncer dans le sable. Un sourire animait toujours ses lèvres alors qu’elle avançait d’un pas lent, la clochette à son cou sonnant sous quelques un de ses pas. Heureusement que sa robe n’était pas trop consistante et qu’une petite brise venait de temps à autre caresser son visage.

C’est ainsi qu’elle marcha, un pas après l’autre, jusqu’à ce que son regard se pose sur une forme au loin. La curiosité étant un de ses défauts, elle s’en approcha, gardant le même rythme de pas. Tiens, une femme. Elle n’en avait pas peur, quoi qu’elle pourrait tout autant lui sauter au coup pour la massacrer que l’inviter à s’asseoir. Elle resta donc à une distance raisonnable, autant faire preuve de politesse, et l’observa. Sa tête se pencha légèrement sur le côté alors que ses petites oreilles brunes remuaient sur sa tête.

Sarah regarda longuement le ciel sans bouger. Si elle avait pu, elle se serait mise à pleurer. Mais ça restait coincé dans ses tripes. La demoiselle resta tellement longtemps sans bouger, que la cendre s'accumula sur sa cigarette. Un coup de vent balaya cette cendre qui tomba sur sa main. D'un reflex non controlé, elle lança sa cigarette et souffla sur sa main qui était desormais douloureuse.

Elle se leva alors d'un bond et s'approcha du bord de mer afin de tremper ses pieds dans l'eau. Elle observa l'horizon d'un regard vide d'expression, son coeur battait tout doucement. Etrangement, Sarah avait l'impression que quelqu'un l'observait de loin c'est pourquoi elle se tourna vers Kahori et la guetta à son tour.
De loin, elle ne voyait qu'une forme. Pourtant, elle désirait vraiment savoir à quoi elle ressemblait mais elle ne reconnut qu'une paire d'oreille.

" Si ça se trouve c'est une grosse folle qui va me couper en rondelle et qui va jetter mes morceaux à l'eau..." en disant cela, Sarah avait un sourire sinique sur les levres.

La jeune fille attrapa ses chaussures et s'avança lentement vers Kahori. Elle fit attention au moindre de ses mouvements afin de ne pas l'effrayer. Plus elle avançait, plus la silhouette de la neko se dessina devant ses yeux. Qu'elle était belle... C'etait cela la premiere impression qu'elle donna et c'est sur cela que Sarah s'arreta. Sa beauté appaisait son ame et un sourire se dessina sur ses levres.

" Bonjour toi... Que fais tu ici ma belle? Tu t'es perdue? " sa voix était tendre, elle ne voulait surtout pas que la neko soit effrayée.

Se laissant bercer par le bruit du vent, la chaleur du sable qui dorlotait ses pieds, elle fut sur le point de tout oublier ce qui s’était passé auparavant jusqu’à ce qu’elle aperçoive une silhouette au loin. Tiens, elle n’était pas la seule à être venue se réfugier dans cet endroit. Elle s’amusa à scruter du mieux qu’elle pu cette ombre, observant les moindres détails. Souvent, on peux parvenir à cerner le caractère de quelqu’un par ce à quoi il ressemble. Mais il ne faut jamais simplement se fier sur la première impression car comme d’autres l’ont déjà dit : les apparences sont parfois trompeuses.

Soudainement, cette fameuse forme se leva pour aller tremper ses pieds dans l’eau. Elle avait été parcourue d’un mouvement brusque avant de se lever. Lui était-il arrivé quelque chose? Après un court instant, son visage se tourna vers le sien et pour la première fois, son regard croisa le sien. Les traits de son visage étaient si fins, délicats et si tristes à la fois. La jeune femme intriguait la Neko, cela n’avait nul doute. Alors qu’elle s’approchait lentement d’elle, elle ne bougeait pas. Elle resta docilement debout dans cette plage vide de vie, devant cette unique femme. Elle n’était pas stressée du tout, elle ne lui faisait pas peur. Sa queue féline remuait lentement derrière elle alors que l’humaine lui adressa la parole. Elle tarda un court moment avant de lui répondre. Vérité ou mensonge?

- Bonjour... Eumh... Perdue... Enfin... Je me suis perdue dans ce monde depuis trop longtemps déjà mais... soit...

Elle lui souria timidement, le rose montant à ses joues alors qu’elle baissait la tête.

Sarah soupira doucement, le vent fouetta son visage et très vite une mèche s'installa devant ses yeux. Machinalement, elle passe une main dans ceux ci et fixa à nouveau la neko. La jeune fille la trouvait vraiment jolie, ses grands yeux soumis et sa peau claire la rendait plus que mignonne. C'est en voyant cette attitude peu excentrique et très reservée que Sarah pensa que ce n'était pas une rebelle. Pourquoi ne parlait-elle pas? Son attitude ne laissait pas indifferent, et la curiosité la poussa à se demander ce qu'elle avait vécu...

" Hé ma jolie... Tu ne dois pas avoir peur de moi, je ne te veux absolument aucun mal tu sais... "

En disant cela, Sarah leva doucement la tete de Kahori pour pouvoir plonger encore une fois son regard dans le sien. Prise dans une rêverie, la jeune fille lui caressa la joue. Enfin, elle reprit ses esprits et degagea rapidement sa main. Profondement genée, Sarah mit ses mains dans les poches et regarda vers la mer.

" Oh et puis si tu ne veux pas parler ce n'est pas grave. Je ne voulais surtout pas te déranger dans ta petite promenade et puis ton maitre risque de s'inquieter pour toi. Tu devrais rentrer. Et puis c'est dangereux pour une douce neko comme toi de se promener toute seule. "

Son ton était dur, comme si elle lui en voulait de ne rien dire. Pourtant elle savait très bien que ce n'était pas de sa faute... Sarah regrettait déjà ses dernières paroles.

Restée soumise, ne rien tenter. Sinon, elle se retrouvera le plus rapidement possible à la fourrière et il fallait éviter cela. Parce qu’entre ces murs, on en ressort changé. Et ça, c’est si on en sort parce que c’est pas toujours assuré hein. Lentement, elle la laissa lui relevée la tête et plongea son regard dans le sien. Ils étaient jolis ses yeux. Elle tentait alors de la rassurée, comme quoi elle n’avait rien à craindre. C’était peut-être vrai, mais elle avait un peu de mal à faire confiance aux humains à présent.

- Ne vous inquiétez pas, madame. J’ai un maître. Ou du moins, j’en avais un. Je ne sais plus s’il m’attend toujours. Peut-être m’a-t-il rapidement remplacé car pour plusieurs d’entre vous, ne sommes nous pas que de simples objets de convoitise?

Un triste sourire anima ses lèvres. Cela la décevait, l’attristait, de savoir qu’ils n’étaient d’autres qu’un bien. Malgré leur moitié humaine, ils n’étaient même pas considérés comme une part humaine. Que de la viande qui sert à faire tout ce qu’ils souhaitent. Elle ferma les yeux alors qu’elle sentait sa main caresser sa joue. Un faible ronronnement se fit entendre. Elle se méfiait quelque peu d’elle mais elle n’avait pas tant peur. Parce que sinon, elle ne se serait jamais laissée faire. Puis, elle la sentit soudainement s’arrêter et elle ouvrit les yeux pour l’observer.

- Vous savez madame, sans vouloir m’en vanter, j’ai déjà vécu suffisamment de chose pour ne plus avoir peur de parler à des inconnus. Et puis pour être sincère avec vous, je n’ai pas envie de rentrer chez moi. Parce que peut-être que ce chez moi, il n’existe plus.

Elle fit face à la mer, laissant son regard se perdre dans cet horizon sans fin.

Sarah ecouta attentivement les paroles de la jeune neko. A l'entendre on pouvait comprendre qu'elle avait deja vécu beaucoup de choses dans sa vie. Mais en même temps qui pouvait se vanter de n'avoir rien vécu? Un jour, Sarah entendit quelqu'un dire 'nous vivons tous les mêmes choses mais à des doses différentes' et c'est là qu'elle comprit le plus cette citation. Sarah et Kahori avaient certainement beaucoup de choses en commun, mais la jeune fille sentait que leur vécu pourrait créer un fossé entre elles.

" Ceux qui ont pu te traiter comme un objet ne peuvent pas se dire être humain. Faire du mal à une jeune demoiselle aussi belle et aussi douce que toi est un acte animal, de barbarie et non un acte humain. L'Homme dans toute sa splendeur doit aider son prochain et respecter les autres comme si nous étions tous égaux. Malheureusement, la societé dans laquelle nous vivons nous pousse à être égoiste et à se placer de manière hierarchique dans cette vie. En clair, pour être tranquil faut être le plus fort, le plus beau et le plus riche. "

La jeune fille se mit à sourire et son regard devint froid. D'une certaine manière elle s'en voulait que Kahori soit tombée sur les mauvaises personnes. Elle aurait tout donner pour croiser sa route plus tot et l'éviter de souffrir à cause des Hommes.

" Je pense que les neko peuvent être beaucoup plus sensibles que les Humains. C'est pourquoi vous avez trop idealiser les êtres Humains. Nous ne sommes pas parfaits, nous avons beaucoup de défauts et commettons beaucoup d'erreurs. Certains Humains ressentent plus de regrets que d'autres c'est sûr mais nous sommes des personnes très malheureuses. On s'attache à des choses futiles, on doit correspondre à des critères et ressentir tel ou tel sentiment à tel ou tel moment. Si tu ne rentres pas dans le moule, tu es vite rejetté. "

Sarah se placa derrière la neko, elle voulait tellement la serrer contre elle, pouvoir sentir son odeur de plus près et poser ses lèvres au creux de son cou. Mais elle ne pouvait pas. Sarah craignait la réaction de Kahori, elle se sentait légerement proche d'elle alors elle ne voulait surtout pas la faire fuir. Cela faisait peu de temps qu'elle l'avait rencontrée et pourtant, quelque chose de spécial se faisait ressentir, une grande attirance. La jeune fille passa sa main dans ses cheveux pour faire diversion et pour éviter de toucher la neko. Puis, par dépit, elle posa sa main sur l'epaule de Kahori.

" Je peux te dire ma petite que tu es une personne exceptionnelle et très forte. Tu ne dois surtout pas désesperer, ceux qui t'ont fait du mal un jour souffriront aussi. Il y a des choses que même l'humain ne peut pas controler, il y a toujours une justice ne t'en fais pas. "

Le vent continuait de caresser le visage de la jeune Neko et sûrement, celui de l’humaine aussi. Elle venait de faire sa première rencontre depuis au moins une semaine. Personne n’avait osé l’approcher depuis un moment et donc, parler lui faisait le plus grand bien. Car Kahori, était et est loin d’être une personne du genre associable. Au contraire, elle préfère être entourée de gens que reculée de la civilisation. Mais dernièrement, c’était à cela qu’elle était réduite. Sinon, elle aurait facilement pu finir dans un refuge, une animalerie. Et ceci faisait partit de ses plus grandes craintes. La liberté étant une des plus belles choses selon elle, se retrouver en cage de nouveau l’aurait rapidement démoralisée.

C’est donc ainsi qu’avec attention, elle écouta les moindres paroles de la dénommée... Dénommée quoi? Elle ne connaissait même pas son prénom à bien y penser. Ah, mais quel manque de politesse de sa part. Gardant son regard posé autre part que sur la jeune femme, elle eu un léger sursaut en sentant sa main sur son épaule mais ne fit rien pour l’en dégager. Sous ses derniers propos, elle eu un mince sourire.

- Il y a plusieurs façon de voir cela vous savez. Nous vivons dans un monde où l’injustice est la plus grande. Alors, qui dit que ces gens paieront pour leurs actes? Après tout, c’est devenu si naturel de nous avoir comme esclaves que ce n’est plus réellement considéré comme un geste négatif. C’est devenu naturel, une habitude. C’est pratiquement l’égal de lorsque vous vous lever le matin. Vous le faites, sans vous poser de question. Nous ne sommes qu’une marchandise de plus que vous acheter lors de vos courses. Comme une paire de chaussure, un morceau de vêtement. Mais n’allez pas croire que je dis que c’est le cas pour tous. Si vous me le permettez, je dois admettre que je ne vous imagine pas du tout comme cela. Mais qui suis-je pour vous juger.

Puis, soudainement, elle s’arrêta de parler en baissant ses oreilles de chat. Cesse de parler jeune demoiselle et mieux ce sera. Tu ne mérites pas ce droit d’expression et tu le sais très bien. Enfin soit, c’est ainsi qu’elle pensait. Il faut dire que c’est ainsi qu’elle a grandit alors elle n’y est pour rien. C’est à ce genre de vie qu’elle est habituée. Malheureusement, heureusement, je ne saurais dire. Laissant sa queue féline se balancer au gré du vent, elle releva légèrement ses oreilles de couleur brune.

- Pardonnez moi. Heureuse de vous rencontrer, Kahori Kameko.

Et elle la regarda pour lui adresser un sourire avant de s’asseoir au sol, les pieds enfoncés dans le sable et les souliers toujours dans les mains. Il faut dire qu’avec ce genre de chaussures, ce n’est pas recommandé de marché dans du sable. Ça risque de les abîmer et en plus de vous enfoncer.

Puis, son regard se posa de nouveau sur la demoiselle. Allait-elle s’asseoir à ses coté où allait-elle partir? Ce serait largement dommage, elle aimait bien sa compagnie. Ne ressentant aucune hostilité, c’était plaisant comme moment.

Sarah écouta attentivement les paroles de la jeune neko, comme si elle les buvait, elle était portée par le son de sa voix et plus rien autour ne l'atteignait. Ni le bruit du vent, ni le bruit des vagues qui s'echouaient sur le sable chaud, ni les mouettes qui hurlaient, ni même l'agitation lointaine du port.
C'est un coup de vent qui fit revenir la jeune fille à la realité, elle passe une main dans ses cheveux et mit une casquette afin de ne plus être dérangée par le vent. Elle fixa instinctivement Kahori pendant tout le temps où elle parlait. Sarah sentait que la solitude l'avait bouffée de l'interieur et qu'aujourd'hui enfin elle rencontrait quelqu'un, qu'elle allait s'accrocher à elle comme une étoile de mer sur un rocher et qu'elle aurait un mal de chien à se décrocher.

" J'aime t'entendre parler. Mais tes paroles sont trop haineuse et tu ne prends pas assez de recul mais c'est normal tu parles et ressens selon ce que tu as vécu. Je comprends que tu aies un gout amer dans la bouche mais tu sais tous les hommes, et heureusement, ne sont pas comme ça. Et puis il ne faut pas croire, les êtres cruels le sont envers les nekos mais aussi envers les leurs. Personne ne t'oblige à te laisser faire, tu peux te battre et sortir du mouvement, si chaque neko faisait ça il y aura moins de soumission dans ce monde de merde. Vois tu mademoiselle Kameko, moi je ne te veux absolument aucun mal. "

Quand Kahori se posa doucement sur le sol, Sarah tourna la tête vers la mer. Ses membres tremblaient, elle poussa un long soupir et s'installa à coté de la neko. Pourtant, son regard resta tristement posé sur la mer. Pour s'épargner une vague de mélancolie, Sarah sortit une cigarette et l'alluma avec son zippo, puis elle tourna la tete vers Kahori.

" Ne doutes pas ma belle, il y a toujours une justice. On ne controle pas tout dans ce monde, c'est sur qu'il reste enormement d'injustice et que par moment on a beaucoup de mal à y croire, mais fais moi confiance. La roue tourne et les salauds ne restent jamais impunis. "

Sarah s'allongea sur le sable chaud et regarda le ciel bleu clair qui laissait apparaitre quelques nuages sombres. Il y aura certainement de la pluie... Mais peu lui importait, pour une fois elle se sentait bien et à sa place avec quelqu'un, elle ne souhaitait pas bouger pour se mettre à l'abri... Elle désirait simplement rester avec la jolie Kahori. Tout à coup, elle se remit en position assise et regarda Kahori en souriant.

" Kahori Kameko... C'est très joli! Je me nomme Sarah Tsuki et je suis enchantée de faire ta connaissance charmante neko. "

Elle était à présent assise et le vent caressait son visage. De peu, les vagues montaient afin de toucher l’extrémité de ses pieds. Mais elle était quelque peu trop loin pour que les remous puissent venir la toucher. Ses paroles étaient remplies de haine? Sûrement. Faut dire que c’est normal non? Elle a vécu des années de misère et de souffrance. Il serait tout à fait anormal qu’elle puisse leur pardonné du jour au lendemain. Ces êtres humains à part entière ne lui inspirait que crainte, à faible exception. Son premier maître était un maître tout simplement dégueulasse, horrible. Mais que pouvait-elle dire de négatif sur le second? Il avait tout simplement été des plus charmant. Il n’avait rien fait qu’elle puisse juger de dominateur. Il ne l’avait jamais considéré comme un objet ou ne serais-je quoi. Tout avait été fait dans le plus grand des respects entre eux d’eux. Et de cela, elle lui avait été des plus reconnaissante.

Vous savez, je le sais très bien que tous ne sont pas ainsi. J’en ai eu la preuve avec mon second maître. Il était tout sauf irrespectueux. Je regrette quelque peu d’être partie de façon si précipitée de la maison mais je n’avais d’autre choix. Qui sait, peut-être m’attend-il toujours. Peut-être a-t-il trouvé une autre Neko. Je ne pourrais le blâmer de cela.

Et alors, un petit sourire s’afficha sur ses lèvres. Quelque peu nostalgique. Elle avait passé d’excellents souvenirs avec lui. Les roses, les fraises. Toutes de petites choses qui lui remémorait leurs instants passés côte à côte. Elle espérait du fond du cœur qu’il l’attende encore mais elle ne pouvait pas lui demander cela. Elle l’avait quitté sans un mot, pour partir à sa recherche. Avait-elle fait le bon choix? Elle se le demandait encore par instant. Mais elle avait trop peur de retourner le voir. Et s’il décidait de la mettre dehors? Elle passa donc une main dans ses cheveux, avalant péniblement.

- Vous savez, si on se rebelle, nous finissons dans une cage. Cela représente souvent une de nos pires peurs. Car la plus part du temps, nous n’en sortons plus jamais de ces lieux et nous mourrons à force d’être maltraités.

Elle tourna son visage vers la jeune demoiselle, désirant la regarder encore un peu. Elle aime beaucoup la forme de son visage. Elle est si jolie. Il ne lui semble pas avoir eu la chance de regarder quelqu’un d’aussi intriguant. Elle la troublait quelque peu, il fallait l’admettre. Elle lui adressa un sourire.

- Merci bien. Votre nom est tout aussi joli vous savez.

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